Les agentes pénitentiaires constituent un quart de l'effectif du Service correctionnel du Rwanda (RCS). Aux côtés de leurs homologues masculins, elles jouent un rôle central dans la réadaptation et la réinsertion des détenus dans la communauté. Cependant, de nombreux défis entravent encore leurs performances professionnelles et l'évolution de leur carrière.
Le 20 septembre 2022, le RCS a organisé la 3ème Convention des femmes du Service correctionnel du Rwanda, en partenariat avec Interpeace et l'organisation Dignité en détention (DIDE). Ce dispositif vise à promouvoir l'égalité des sexes et la responsabilité dans le secteur correctionnel.rd Rwanda Correctional Service Women Convention, in partnership with Interpeace and RCS’s local partner, the Dignity in Detention Organization (DIDE). The Convention aims to promote gender equality and accountability in the correctional sector.
L'événement de deux jours arrivait à point nommé puisqu'il s'est déroulé quelques mois après la validation du Curriculum pour la réhabilitation et la réintégration des prisonniers le 20 juillet 2022. Ce programme a été élaboré conjointement par Interpeace et le RCS, avec l'assistance technique de l'Institut pour la pratique juridique et le développement (ILPD). La mise en œuvre efficace et réussie nécessitera les efforts de tous les membres du personnel du RCS et des autres parties prenantes.
S'exprimant lors de l'événement, le commissaire général des prisons du RCS, Juvenal Marizamunda, a expliqué que le premier objectif de la convention était de renforcer l'autonomisation des femmes au sein du RCS. Cette approche doit améliorer les performances des agents correctionnels féminins ainsi qu'identifier et résoudre les problèmes auxquels celles-ci sont confrontées dans l'exercice de leurs fonctions.
Intitulée « Autonomiser les agents correctionnels féminins pour une carrière professionnelle: une responsabilité partagée », la conférence a notamment permis aux participants de partager des expériences professionnelles, des informations et des bonnes pratiques.
La réunion entrait dans le dispositif plus large du programme de guérison des traumatismes sociétaux d'Interpeace au Rwanda, financé par l'Union européenne et le gouvernement suédois par l'intermédiaire de l’Agence suédoise de développement international (Sida). Celui-ci comprend un volet qui soutient les efforts nationaux de réhabilitation et de réintégration des prisonniers, en se concentrant particulièrement sur ceux qui ont été condamnés pour des crimes liés au génocide de 1994 contre les Tutsis. La composante de réhabilitation est menée par DIDE et Prison Fellowship Rwanda, les partenaires locaux d'Interpeace, qui ont mis en place des espaces de guérison dans les prisons et renforcé les capacités des membres du personnel du RCS, notamment par la psychoéducation.
The Societal Trauma Healing Programme includes a component that supports national efforts to rehabilitate and reintegrate prisoners, focusing particularly on those convicted for crimes related to the 1994 Genocide against the Tutsi. The rehabilitation component is led by DIDE and Prison Fellowship Rwanda, Interpeace’s local partners, which have set up healing spaces in prisons and strengthened the capacity of RCS staff members, including through psychoeducation.
Deux des principaux défis identifiés par les participants sont la faible représentation des femmes dans les postes de direction des unités du RCS et l'accès limité des femmes aux opportunités d'apprentissage.
Le programme d'études vise à donner aux détenus et au personnel du RCS plus de connaissances dans un éventail de domaines, notamment les droits de la personne, la sensibilisation juridique, la dynamique familiale, le retour sécuritaire des détenus et les liens positifs avec la collectivité. Il aidera les détenus et le personnel du RCS à relever certains des défis identifiés par les participants à la conférence, notamment la nécessité de renforcer les capacités par la formation.